Pierre H. Bergeron, président de l’Association des acousticiens en prothèses auditives du Québec de 1966 à 1970
Accompagné de ses collègues, M. Bergeron aura lutté avec acharnement pour faire reconnaître l’audioprothésiste comme un professionnel à part entière.
Dès le commencement de sa carrière, M. Bergeron aura lancé des offensives importantes avec l’ambition de populariser la profession d’audioprothésiste et de donner aux professionnels l’entière responsabilité de leurs actes.
C’est en 1966 que Pierre H. Bergeron devient fondateur et président de l’Association des acousticiens en prothèses auditives du Québec. Il sera d’ailleurs l’instigateur de l’incorporation de cette dernière qui deviendra la seule et unique organisation représentant les acousticiens spécialisés en prothèses auditives de l’époque. Formée exclusivement de bénévoles, celle-ci aura comme mandat de recruter toutes les personnes exerçant dans le domaine de la prothèse auditive au Québec.
Une des premières réalisations de M. Bergeron aura été l’adoption d’un code de déontologie et des efforts incontestés afin de faire reconnaître les acousticiens en prothèses auditives pas une loi constitutive. C’est en 1970, une année déterminante pour l’avenir de la profession, qu’il prouvera la nécessité de cette loi devant les membres de la Commission Castonguay, qui avait comme mission d’enquêter sur tout le domaine de la santé et du bien-être social.
Quelques années passent et c’est de 1984 à 1986 que M. Bergeron prend place à la présidence de l’Ordre des audioprothésistes du Québec (Ordre). Conscient de l’ingérence que certains centres hospitaliers exercent dans le domaine de l’appareillage auditif, M. Bergeron, alors président de l’Ordre, envoie un avis formel à 72 établissements hospitaliers, enjoignant leur service d’audiologie de diriger la clientèle chez un audioprothésiste pour tous services d’appareillage.
Cette offensive, orchestrée par Pierre H. Bergeron, aura permis de délimiter davantage les tâches de l’audioprothésiste et, ainsi, d’entrer dans le champ d’exercice exclusif de la profession.
À la suite de cette intervention, victime d’une campagne de dénigrement, l’Ordre se voit sollicité par le ministère de la Santé et des Services Sociaux pour collaborer à une étude ministérielle sur le programme des aides auditives de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
Son président, M. Bergeron, invitera tous les audioprothésistes à participer à cette étude. À la grande déception de ceux qui auront dénoncé l’inefficacité du programme, l’étude révélera plutôt son grand succès, ce qui assurera un grand rayonnement de la profession à travers la province!
Source : Allocution présentée lors du 20e anniversaire de l’Ordre, rapports annuels de l’Ordre.